dimanche 20 mars 2011

Carnet 26

01.09.2010

La flamme

          La flamme de la chandelle avant même de s'éteindre porte en elle le fuligineux dans ce qu'elle a de plus clair et de plus éclairant tel un soupçon d'ombre qui se consume et qui au moment même où elle vacillera prendra corps se révélant s'intensifiant et de s'épandre en un tortillon noirâtre se dissipant aussitôt dans l'air.
          Nous en sommes en ce point et plutôt que de laisser quelque espoir vain de résurrection il serait temps de moucher la mèche tombante lui évitant ainsi une si peu glorieuse fin.



3 commentaires:

  1. A lire entre les lignes cher Pierre, il me semble entendre une louange à l’euthanasie.

    cette bonne mort ... cette mort fine

    Un très beau texte

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  2. Une mort loin des mots, Maria.

    Thanatos frère jumeau d'Hypnos
    le sommeil
    le doux et tendre sommeil

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  3. Je suis troublée par ma confusion, je suis en ce moment obsédée par cette chose...

    ... merci cher Pierre pour cette précision.

    alors en écho :


    " (...) Mourir... dormir, rien de plus ;... et dire que par ce
    sommeil nous mettons fin aux maux du coeur et aux mille tortures
    naturelles qui sont le legs de la chair : c'est là un dénouement qu'on doit
    souhaiter avec ferveur. Mourir... dormir, dormir ! peut-être rêver ! Oui, là
    est l'embarras. Car quels rêves peut-il nous venir dans ce sommeil de la
    mort, quand nous sommes débarrassés de l'étreinte de cette vie ?. (...)

    Hamlet Act III Scène 1


    bonne nuit

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