20.08.2011
Vents des quatre-saisons
vent de Hurlevent
vent des plaines et des steppes
sur les traces de Michel Strogoff
Vents de galerne et vents d'autan
vents d'ailleurs et ceux d'ici
vents de la rose
aux senteurs de foin
le girouette s'affole et se grise
et le coq ou la voile ou la plume
virent et grincent sur les toits
vents dans les grands arbres morts
se déchirant et partant en lambeaux
vents dans la voile
qui claque
et vogue la galère
le vent blessant
le vent ronflant
Je suis - dit le roseau - né un jour de grand vent.
Ah ! tous ces vents de par le monde
portant les voix et les chants d'espoir.
Des mots qui me parlent
RépondreSupprimerJ'aime venir te lire...
Lien entre ciel et terre...
RépondreSupprimerLes bourrasques en deviennent mentales, la tête pourrait éclater d'un coup de vent si les arbres des cheveux étaient déracinés...
RépondreSupprimerLe vent
RépondreSupprimerSur la bruyère longue infiniment,
Voici le vent cornant Novembre ;
Sur la bruyère, infiniment,
Voici le vent
Qui se déchire et se démembre,
En souffles lourds, battant les bourgs ;
Voici le vent,
Le vent sauvage de Novembre.
Aux puits des fermes,
Les seaux de fer et les poulies
Grincent ;
Aux citernes des fermes.
Les seaux et les poulies
Grincent et crient
Toute la mort, dans leurs mélancolies.
Le vent rafle, le long de l'eau,
Les feuilles mortes des bouleaux,
Le vent sauvage de Novembre ;
Le vent mord, dans les branches,
Des nids d'oiseaux ;
Le vent râpe du fer
Et peigne, au loin, les avalanches,
Rageusement du vieil hiver,
Rageusement, le vent,
Le vent sauvage de Novembre.
Dans les étables lamentables,
Les lucarnes rapiécées
Ballottent leurs loques falotes
De vitres et de papier.
- Le vent sauvage de Novembre ! -
Sur sa butte de gazon bistre,
De bas en haut, à travers airs,
De haut en bas, à coups d'éclairs,
Le moulin noir fauche, sinistre,
Le moulin noir fauche le vent,
Le vent,
Le vent sauvage de Novembre.
Les vieux chaumes, à cropetons,
Autour de leurs clochers d'église.
Sont ébranlés sur leurs bâtons ;
Les vieux chaumes et leurs auvents
Claquent au vent,
Au vent sauvage de Novembre.
Les croix du cimetière étroit,
Les bras des morts que sont ces croix,
Tombent, comme un grand vol,
Rabattu noir, contre le sol.
Le vent sauvage de Novembre,
Le vent,
L'avez-vous rencontré le vent,
Au carrefour des trois cents routes,
Criant de froid, soufflant d'ahan,
L'avez-vous rencontré le vent,
Celui des peurs et des déroutes ;
L'avez-vous vu, cette nuit-là,
Quand il jeta la lune à bas,
Et que, n'en pouvant plus,
Tous les villages vermoulus
Criaient, comme des bêtes,
Sous la tempête ?
Sur la bruyère, infiniment,
Voici le vent hurlant,
Voici le vent cornant Novembre.
Émile VERHAEREN
très joli !
RépondreSupprimer> Joelaindien, très beau et tenant mieux la route que mes " vents ", le poème de Verhaeren. Merci Maria.
RépondreSupprimerJe découvre ton univers d'auteur.
RépondreSupprimerUn vent de poésie souffle par ici...
Je repasserai lire à tête reposée
les histoires qui se suivent.
Merci pour le petit mot déposés.