dimanche 11 décembre 2011

carnet 27

27.11.2011

Peuplier au bord de l'eau

Un murmure qu'au passage je perçois
venu je ne sais d'où
comme porté par le vent
un mouvement dans ces feuilles
et qui les rend soudain bavardes.

Un murmure qui se glisse et poudroie
amulettes  offertes au bord du chemin
s'allumant s'éteignant
comme autant de soleils en clins d'oeil
paroles miroitantes jetant un dernier cri
et que je puis traduire.

Suspendant ma marche intrigué
je  contemple cette brassée de feuilles
en leur déclin
et je comprends alors
que par leur babillage 
elles saluent en cet instant 
mon ultime passage en ce lieu.

5 commentaires:

  1. Les feuilles au tapis, mais le printemps attend...

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  2. Ultime passage pour elles, pas pour toi j'espère !

    Ton poème me remémore un de mes anciens haïkus :

    Sur le mur de ma chambre
    des papillons noirs voltigent
    vent dans le peuplier

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  3. Tu as su saisir la musique des lieux; la musique des temps.
    Triste et beau. Nostalgique mais beau.

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  4. c'est très ce qui est écrit...merci.

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