dimanche 31 mars 2013

( 152 )

11 septembre


     N'existant plus. Sans attendre, désespérant d'espérer. Je voudrais ne plus avoir conscience de cette attente. Impatiente patience. Je n'en puis plus de t'imaginer.

     L'amitié, l'amitié seule , c'est un partage. Une mise en commun. Communier. N'aurais-tu rien à donner en partage ?

     Tu n'auras jamais la volonté, l'audace (même si l'idée t'en venait) de m'écrire, une petite carte, où de téléphoner.

     Nous sommes si proches et si loin à la fois ! Entre nous comme un espace, un vide qu'on n'arrive pas à combler, à franchir. Sidéral. Sur deux planètes différentes.



vendredi 29 mars 2013

( 151 )

10 septembre


     Verrais-je (et que faire pour cela ?) le soleil se lever, énorme et éblouissant ? Verrais-je l'astre du jour venir à moi ? Promesse, splendeur d'une jour sans nuages. Sera-t-Elle ce signe, ce vent de fraîcheur tant attendu et qui ne soit mensonge ?

     Nous retrouvant, montreras-tu quelque plaisir ?

mercredi 27 mars 2013

( 150 )

10 septembre


     Peux-tu deviner ce cri ? Veux-tu connaître les profondeurs d'où il s'élance ? Un cri sans voix. 

     Chacun n'est-il pas un désert pour l'autre ? Nous nous croisons, au hasard, dans l'indifférence; l'indignité d'une rencontre, murés, engoncés dans notre incuriosité, nos egos. Sourds, aveugles. Seuls. Irrémédiablement. Le sourire n'est qu'un masque convenu.

lundi 25 mars 2013

( 149 )

8 septembre


     Mille signes, mille riens m'évoquent à chaque pas, à chaque minute ta silhouette, ta démarche, le vêtement que tu portes, ton sac à l'épaule, ta nuque, ta manière d'être, ton regard, ton sourire,...

      Pire que l'absence : ne rien savoir et ne pouvoir rien imaginer; une attente sans bois pour alimenter le feu. Une attente sans objet. Je sais seulement que je dois être patient quand tant de choses en moi me brûlent d'impatience, me dévorent, me minent.

      Supplier, implorer, espérer. Supplice.
      Esprit et corps ravagés par l'angoisse.
      Ô répondras-tu à mon appel ?



samedi 23 mars 2013

( 148 )

8 septembre


     Et tu arriveras comme toujours de ton pas mesuré et lent, ton pas aérien, sûre de toi, presque innocente, joueuse certainement, un sourire aux lèvres, ranimant le feu, poursuivant la partie comme s'il n'y avait cet abîme en moi.

     Sait-on où l'on va, ce que l'on devient ?

jeudi 21 mars 2013

( 147 )

7 septembre


     Journée bien ordinaire que ce vendredi.

     J'aurais aimé dire - j'espérai - : J'avais le pressentiment que tu viendrais aujourd'hui et te voici. 

     Fausse alerte. Répétition.

mercredi 20 mars 2013

( 146 )

6 septembre


      Elle, un être qui s'épanouit. Témoin de cet ouverture, de cette floraison, de cette fragilité qu'est toute naissance au monde. Que va-t-elle faire, devenir, croire ? Vers quels rivages va-t-elle se diriger ? Autant de pensées dictées par son image retrouvée et qui me saute littéralement aux yeux, image-souvenir qui génère en moi une sorte d'appréhension étrange, un sentiment mêlé tout à la fois de joie et de tristesse, de crainte et d'espoir : qu'un tel être si parfait... Que puis-je dire de plus ? Poursuivre sans atteindre la rive où l'on souffre ?

     Depuis quelques jours, je me persuade que ce vendredi (double superstition) sera le jour de nos retrouvailles... Impatience d'être à demain.

     Dirais-je, une fois encore, ce soir, une journée d'attente vaine accomplie ? Sans aucun doute malheureusement puisque je ne suis pas superstitieux.



lundi 18 mars 2013

( 145 )

5 septembre


     Elle, son image. Si prégnante, maintenant, comme si je n'avais pu la bien dessiner qu'en ces lieux, ici. Je n'aurais jamais espéré tant de joie. Elle, un être de lumière et qui m'habite. Les vertus des lieux retrouvés.

samedi 16 mars 2013

( 144 )

5 septembre


     Un instant me traverse l'idée perfide de préférer ne pas la revoir, par crainte d'aller au-devant de je ne sais quelles déconvenues, de trouver un nouveau lot de peines, de déchirements, de tourments non partagés...

     Qui, sournoisement, me souffle cette idées perverse ?

jeudi 14 mars 2013

( 143 )

5 septembre


     Et ce silence - son silence à Elle - , loin de m'inquiéter, m'exalte, m'enivre comme si l'espoir (la promesse ?) de la revoir, de la retrouver bientôt - immanquablement - était chose due et naturelle ? Convenue. Qu'une question de temps. Une question de patience et d'indulgence. Toute chose jouant tel un euphorisant.