mercredi 14 octobre 2015

Et si nous résumions ...

 La sagesse stoïcienne nous apprend qu'il y a des choses qui dépendent de nous et d'autres qui n'en dépendent pas; nul besoin, donc, de récriminer ou de lutter contre ce qui ne dépend pas de nous, il faut y consentir - Nietzsche dirait : le vouloir et l'aimer. Être né, devoir vieillir, avoir à souffrir, perdre ceux qu'on aime, voir son corps se défaire doucement mais sûrement avec les ans, disposer de telle ou telle constitution physique et psychique plus ou moins avantageuse, de même avec le tempérament libidinal, - voici un donné sur lequel nous n'avons aucun pouvoir.

Michel Onfray, Cosmos, Michel Onfray et Flammarion, 2015, page 118.

Un état des lieux...

mardi 13 octobre 2015

Interférences

          Quelque chose de l'éternité perce encore dans les premiers rayons du jour,
    Mais rien ne se décèle du surgissement dans l'or sublimé du soir.
    Il vaut mieux s'endormir dans la nuit qui vient et,
    se levant avant l'aube
    guetter le jaillissement de tout le Possible au-delà de l' Être,
    ouvrir les yeux quand l'origine sans fin, soudain, est de retour,
    et rester ébloui.


         Pascal Quignard, Critique du jugement, Éditions Galilée 2015 ( page 136)