samedi 12 novembre 2011

carnet 27

07.11.2011


     Pois. Purée de poix. C'est pas de la pluie. C'est de  la poisse qui tombe. Un friselis sans un parfum de rossolis. C'est collant. C'est puant. Ça colle et il faut vivre tout le jour là-dedans. Rester coi. Quoi ? Rester couard. Rester sourd... Facile, il n'y a pas de boucan. Ça tombe bien. Pas un souffle. Pas un nuage en déménage. Pas un pet de chien. Pas une nonne. Pas un passant. Personne dans la rue. Pas de pétarade. Pas de grenade qui sursaute. La marmelade. La panade. Le silence et l'ennui... La nuit tombera de toute manière. Sans un faux-pli. Sans prévenir. Dans le droit fil de la journée. Parce que tout le jour c'était déjà le soir. On ferme. On éteint les lumières. On baisse le rideau. On se tire. Un soupir.

" Nous ne sommes plus un siècle de paradis ", écrivait Henri Michaux, il y a quelque temps... 

6 commentaires:

  1. Superbe, j'aime énormément.
    Je suis heureuse ce matin d'être passée par tes encres vagabondes

    merci

    RépondreSupprimer
  2. Une journée d'automne pas vraiment encourageante.
    J'aime vous lire !

    RépondreSupprimer
  3. Ces jeux de mots qui tombent en cascade sont très réussis.
    C'est un joli texte, très original que j'ai eu beaucoup de plaisir à lire...

    RépondreSupprimer
  4. J'aime beaucoup et beaucoup c'est encore trop peu pour le dire. C'est bon de te lire.
    Je repars avec le sourire. Merci !

    RépondreSupprimer
  5. Comme c'est joliment dit, on s'y croirait.
    Sauf que chez nous il fait beau.
    :)

    RépondreSupprimer