31.05.2011
Orage
Un éclair jaillit
un frisson dans les arbres
la porte claque
(déposé, ce jour, chez Maria-d, Les amis essentiels)
mardi 31 mai 2011
lundi 30 mai 2011
carnet 27
30.05.2011
La girouette prend le vent
le hume et s'enivre
à tant tourner (*)
(*)mots déposés ce jour, chez Maria, les Amis essentiels)
La girouette déboussolée
une porte battante
la maison désertée
La girouette prend le vent
le hume et s'enivre
à tant tourner (*)
(*)mots déposés ce jour, chez Maria, les Amis essentiels)
La girouette déboussolée
une porte battante
la maison désertée
dimanche 22 mai 2011
Carnet 27
18.04.2011
Observant le monde à travers un objectif
le trouvant, le montrant
est-ce pour autant découvrir objectivement le réel ?
Les images comme des mots non-dits, mots morts-nés, posés au bord du livre.
Observant le monde à travers un objectif
le trouvant, le montrant
est-ce pour autant découvrir objectivement le réel ?
Les images comme des mots non-dits, mots morts-nés, posés au bord du livre.
jeudi 19 mai 2011
un nuage passe
I9.05.2011
S'ils ont la blancheur immaculée des icebergs en dérive, ils n'en n'ont ni la certitude ni le tranchant. Hésitants, bourgeonnants, se gonflant de toute part, ces îles flottantes sont sans adresse ni repère. Ils passent, font leur cinéma, menacent, lançant quelques imprécations puis s'en vont, penauds qu'on ne les ait pris au sérieux. Il ne pleuvra pas ce soir.
mercredi 18 mai 2011
Carnet 27
11.05.2011
Voici venir l'heure où s'étirent les ombres
et me vient à l'esprit les suivant du regard
qu'ainsi toute chose à son heure s'évanouit
retournant à la nuit
comme un soir nous le ferons à notre tour.
Douce et tendre fuite de la lumière
qui donne à tout arbre comme à toute chose
l'immensité de son emprise.
vendredi 13 mai 2011
Carnet 27
28.04.2011
Le silence qui maintenant glisse sur tes lèvres et les plissent
N'est-il pas plus beau que tes mots d'aujourd'hui ?
Tes yeux qui se penchent sur l'infini
ton regard s'attardant sur un lointain à jamais inconnu de moi
N'est-il pas plus beau que celui qui se posait ce matin sur mon visage ?
Tes mains sur le clavier du piano qui vont et viennent cherchant déjà l'arpège suivant
Ne sont-elles pas plus belles que celles qui un instant effleuraient les miennes ?
L'instant, le bel instant où tu t'oublies dans l'ombre et qui déjà n'est plus.
Le silence qui maintenant glisse sur tes lèvres et les plissent
N'est-il pas plus beau que tes mots d'aujourd'hui ?
Tes yeux qui se penchent sur l'infini
ton regard s'attardant sur un lointain à jamais inconnu de moi
N'est-il pas plus beau que celui qui se posait ce matin sur mon visage ?
Tes mains sur le clavier du piano qui vont et viennent cherchant déjà l'arpège suivant
Ne sont-elles pas plus belles que celles qui un instant effleuraient les miennes ?
L'instant, le bel instant où tu t'oublies dans l'ombre et qui déjà n'est plus.
jeudi 5 mai 2011
lecture
Le labyrinthe du monde / Archives du Nord
Plus je vieillis moi-même, plus je constate que l'enfance et la vieillesse, non seulement se rejoignent, mais encore sont les deux états les plus profonds qu'il nous soit donné de vivre. L'essence d'un être s'y révèle, avant ou après les efforts, les aspirations, les ambitions de la vie. Le visage lisse de Michel enfant et le visage buriné du vieux Michel se ressemblent, ce qui n'était pas toujours le cas pour les visages intermédiaires de la jeunesse et de l'âge mûr. Les yeux de l'enfant et ceux du vieillard regardent avec la tranquille candeur de qui n'est pas encore entré dans le bal masqué ou en est déjà sorti. Et tout l'intervalle semble un tumulte vain, une agitation à vide, un chaos inutile par lequel on se demande pourquoi on a dû passer.
Marguerite Yourcenar
Editions Gallimard, 1977
Une philosophie tranquille à l'ombre d'un arbre, un soir d'automne... A déguster.
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