vendredi 26 octobre 2012

( 73 )

30 juin


     Lui : étonné du calme qui l'habite, malgré (à cause ?) de l'absence de nouvelles d'elle. Rien. Pas un signe. Éloignement fatal. Est-il possible qu'en si peu de temps, qu'en si peu de jours (il compte encore en jours, bientôt ce sera en semaines) aplanissent, nivellent, abrasent le désir, estompent le sentiment, émousse la perception même la plus vive ? Devant une tristesse si affligeante, indolore à force que d'être douloureuse, ce qu'il faut bien maintenant nommer un " souvenir ", seule la mémoire est coupable d'en raviver - dérisoire attention - la fraîcheur.


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