samedi 23 juin 2012

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12 mai

     Je pourrais dire : te souviens-tu de nos premiers pas ? Comme si nous nous attendions de toujours. Pas besoin de préambule, de gestes de reconnaissance; une connivence immédiate entre nous. Le coup d'œil infaillible... Le lieu ? Les vertus du lieu aidant, guidant nos premiers pas, les favorisant ? Comment pourrais-tu te souvenir de tout cela quand déjà sur mon nom tu avais fait l'impasse ?


*


      " Le temps compte-t-il encore ? Ce qui est arrivé, avant, nous croyions le savoir; de fait, nous n'en savons rien. De ce qui adviendra après, nous prévoyons tout le tragique; de fait, nous n'en savons rien. Il nous reste ce présent. Nous nous y livrons entiers. " (p 72)


     " ... il ne dépend pas de nous de ne pas mourir, comme il ne dépend pas de nous de ne pas aimer. Si tout est regret, le plus grand ne serait-il pas de ne pas avoir aimé ? "


François Cheng, Quand reviennent les âmes errantes,Albin Michel, 2012





2 commentaires:

  1. Souvenirs...Silences sur les lèvres
    Souvenirs ...Pensées encrées en coeur
    Des mots et des maux...Une senteur nostalgie dessinée sur l'âme ..
    Douce journée Jean
    Tes mots sont beau, d'une belle émotion qui ne se dit...
    Bisous bleus
    Gisèle

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  2. Aimer est la plus belle et grande chose que l'on puisse faire vivant.

    Quel exploit Pierre, tout cela est très beau.

    merci

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